L’Algérie déjà en ébullition : La « malédiction du champion du monde » relance les espoirs des Fennecs pour le Mondial 2026

Les Fennecs

La passion des supporters algériens a atteint son paroxysme immédiatement après le tirage au sort de la Coupe du monde 2026, qui a placé la sélection nationale dans le groupe J, aux côtés de l’Argentine, championne du monde en titre, de l’Autriche, de retour sur la scène mondiale après vingt-huit ans, et de la Jordanie, qui fera sa première apparition historique dans le tournoi.

Dès l’annonce de ce tirage, les discussions ont été dominées par la fameuse malédiction du champion du monde, ce phénomène qui a conduit quatre vainqueurs des six dernières éditions à quitter le tournoi dès la phase de groupes. Pour les Fennecs, cette perspective alimente l’espoir d’un exploit historique dès le match d’ouverture face aux « Tango » de Lionel Messi.

Dans une interview exclusive accordée à Foot-Algérie, l’entraîneur algérien Azzedine Aït Djoudi a dévoilé ses impressions sur le tirage, ses ambitions pour son équipe et la préparation stratégique qui attend les Verts avant le grand rendez-vous mondial.

Un groupe piégeur mais équilibré selon les experts

Le tirage, organisé vendredi à Washington, a offert aux Fennecs un groupe que de nombreux experts considèrent équilibré, malgré la présence intimidante de l’Argentine.

L’Autriche, qui retrouve la Coupe du monde après vingt-huit ans, représente un défi solide, tandis que la Jordanie, qui découvre cette compétition, pourrait constituer un adversaire plus abordable mais imprévisible.

Pour l’Algérie, ce retour au plus haut niveau mondial intervient après douze années d’absence, les éditions 2018 (Russie) et 2022 (Qatar) ayant été manquées. Les souvenirs restent vivaces du Mondial 2014 au Brésil, lorsque l’équipe emmenée par Riyad Mahrez avait atteint les huitièmes de finale avant de s’incliner face à l’Allemagne après prolongation.

Aït Djoudi : « La CAN est la priorité avant le Mondial »

Dans cet entretien exclusif pour Foot-Algérie, Aït Djoudi a livré une analyse réaliste du tirage :

Le tirage est important, mais il ne faut pas se focaliser dessus dès maintenant. Une longue saison nous attend, et la Coupe d’Afrique des Nations passe avant tout.

Il précise :

Toutes les équipes de ce Mondial sont fortes. Nous devons profiter de chaque opportunité au moment opportun.

Pour lui, le retour à la Coupe du monde après douze ans représente un stimulus psychologique majeur pour les joueurs, mais la priorité reste claire : bien performer sur le plan continental avant de se concentrer sur le défi mondial.

Des adversaires sérieux mais l’objectif reste la qualification

Le coach a évalué les adversaires de son groupe :

L’Autriche est un adversaire très respectable. La Jordanie n’est pas un match facile non plus. Mais notre ambition est claire : jouer sérieusement pour décrocher l’une des deux places qualificatives.

Il ajoute :

L’Algérie ne voyagera pas uniquement pour participer. Nous allons nous battre pour obtenir un résultat positif. La porte vers le second tour reste ouverte malgré la difficulté du groupe.

L’Argentine : un premier test crucial, mais pas l’unique défi

Concernant la rencontre inaugurale face à l’Argentine, Aït Djoudi adopte une approche mesurée mais confiante :

C’est un véritable test pour mesurer la valeur de notre équipe actuelle. Mais nous ne devons pas nous focaliser uniquement sur Messi et ses coéquipiers. Les matchs contre l’Autriche et la Jordanie pourraient être décisifs pour notre qualification historique.

Il souligne :

L’Autriche a beaucoup progressé et propose un football séduisant. Nous devrons lutter à fond contre la Jordanie comme contre l’Autriche, mais je suis convaincu que nous pouvons obtenir des résultats qui nous permettront d’atteindre le deuxième tour.

Une stratégie offensive dès le premier match

Le sélectionneur est formel sur l’état d’esprit de son équipe :

Nous devons jouer pour gagner tous les matchs. Même contre l’Argentine, nous ne jouerons pas comme une équipe battue d’avance. Nous viserons un résultat positif.

Et il considère que l’ordre des matchs est un avantage :

Affronter l’Argentine en premier est une bonne chose. Cela servira de préparation idéale pour les deux matchs suivants, qui seront cruciaux.

Une poule difficile mais l’expérience comme atout majeur

Pour Aït Djoudi, le défi est réel :

Le groupe est très difficile, surtout avec la présence du champion du monde. Mais notre expérience et notre cohésion peuvent créer la surprise et nous permettre de franchir le cap.

La malédiction du champion : un espoir pour l’Algérie

Dans cet entretien exclusif, le coach évoque la malédiction du champion du monde, qui a frappé quatre des six derniers vainqueurs :

  • France 2002 : éliminée après son titre 1998
  • Italie 2010 : sortie après le sacre 2006
  • Espagne 2014 : éliminée après le titre 2010
  • Allemagne 2018 : sortie après le sacre 2014

Seules deux nations y ont échappé : le Brésil 2006, éliminé en quarts de finale, et la France 2022, finaliste après son titre de 2018.

Pour les supporters algériens, cette malédiction pourrait frapper l’Argentine, championne du monde en 2022, offrant ainsi une occasion rêvée d’ouvrir la voie vers un exploit historique.

Un rêve ambitieux : faire mieux qu’en 2014

Le souhait des supporters et du staff est clair : que cette malédiction frappe l’Argentine afin de permettre aux Fennecs de réaliser un exploit inédit, surpassant l’épopée historique du Mondial 2014 au Brésil.

Entre ambition, stratégie et rêve, l’Algérie aborde le Mondial 2026 avec la ferme volonté de raconter une nouvelle page de son histoire et de prouver que les Fennecs ne sont pas venus pour faire de la figuration.

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