La Fédération internationale de football (FIFA) a décidé d’accorder aux clubs européens une dérogation leur permettant de retenir leurs joueurs sélectionnés pour la Coupe d’Afrique des Nations 2025 jusqu’à la mi-décembre, au lieu de les libérer immédiatement après leur convocation.
Cette mesure vise à offrir aux clubs davantage de flexibilité dans la gestion de leurs effectifs en pleine période de surcharge du calendrier et à limiter l’impact négatif de la compétition continentale sur les championnats locaux.
Cette décision suscite néanmoins de fortes inquiétudes au sein des sélections africaines, qui voient leur préparation pour l’un des rendez-vous majeurs du football continental directement compromise. Dans ce contexte, Foot-Algérie a recueilli l’avis de l’international algérien Houari Ferhani, qui a exprimé son vif mécontentement.
Selon Ferhani, cette mesure profite avant tout aux clubs européens, tandis que les sélections africaines en paient le prix fort. Les joueurs arriveront dans leurs équipes nationales seulement quelques jours avant le début de la compétition, ce qui rendra toute préparation optimale quasi impossible.
La FIFA semble privilégier les intérêts des grands clubs européens au détriment des sélections africaines.
Il explique que ce choix affaiblit considérablement la précision et la qualité de la préparation des équipes africaines, qui devront peut-être compter davantage sur leurs joueurs locaux pour compenser l’arrivée tardive de leurs cadres évoluant en Europe. Les entraîneurs se voient ainsi contraints de repenser intégralement leurs plans d’entraînement et leur programme de préparation à quelques jours seulement du début du tournoi.
Ferhani insiste également sur le déséquilibre que crée cette décision, qui remet en cause le principe d’équité entre les équipes tout en augmentant la pression physique sur les joueurs contraints de combiner voyages internationaux et matches de championnat avant de rejoindre leur sélection. Pour lui, cette situation illustre la persistance du manque de considération envers le football africain au sein des instances internationales.
Il conclut avec fermeté :
Tant que les intérêts africains ne seront pas véritablement pris en compte, de telles décisions continueront de se répéter. L’Afrique mérite le respect et sa compétition phare doit être traitée à sa juste valeur.