Youcef Atal attend toujours le verdict de son procès. L’Algérien doit encore attendre quelques jours pour être fixé, mais d’ici là, une affaire similaire à celle de latéral de Nice vient d’être clôturée. Il s’agit de procès de Christophe Galtier gravement accusé de racisme.
Le tribunal correctionnel de Nice a rendu son verdict ce jeudi dans l’affaire impliquant Christophe Galtier, l’ancien entraîneur du PSG. Ce dernier, accusé d’harcèlement moral et de discrimination raciale envers des joueurs musulmans, dont des Algériens, a été totalement relaxé.
Cette décision, qui a pris tout le monde par surprise, concerne la période où Galtier dirigeait l’équipe niçoise entre 2021 et 2022. Au cours du procès, le procureur de la République avait requis une peine de 10 mois de prison ferme pour Galtier, assortie d’une amende de 45 000 euros. Pourtant, le verdict a déconcerté l’opinion, d’autant plus que de nombreux témoignages de joueurs, de membres du staff et d’entraîneurs ayant collaboré avec Galtier semblaient étayer les accusations.
L’affaire Christophe Galtier a par ailleurs, jeté la lumière sur le cas de Youcef Atal, international algérien poursuivi pour « incitation à la haine raciale » à cause d’une story Instagram. Jugé le 18 décembre dernier par le même tribunal de Nice, Atal attend son verdict le 3 janvier prochain. La procureure de la République a requis une peine de 10 mois avec sursis et une amende de 45 000 euros. Cependant, selon le déroulement du procès, une relaxe semble acquise pour Youcef Atal.
Un procès en inquisition contre Atal
Lors du procès, l’avocat de l’international algérien, Me Antoine Vey, a vigoureusement contesté la compétence de la justice française dès le début de l’audience. Dans sa plaidoirie, Me Antoine Vey a sévèrement critiqué la justice française en se demandant si l’application stricte de la loi française était réellement en vigueur. Il a souligné que la vidéo incriminée avait été diffusée dans une langue étrangère depuis l’étranger, et que Youcef Atal était de nationalité étrangère, plaidant ainsi l’incompétence de la justice française dans cette affaire.
Les questions posées par le juge et certains avocats à charge ont choqué l’opinion publique, en particulier en Algérie. Le président du tribunal correctionnel de Nice semblait, dans certaines de ses questions, vouloir faire dire des choses à Youcef Atal. « J’ai une question qui n’est pas polémique du tout. On parle des événements à Gaza, et vous avez conscience du drame qui se passe. Vous avez publié un tel message quand les commandos du Hamas sont entrés en Israël ? » a interrogé le juge, précisant que sa question n’était pas polémique. Cependant, à travers cette question, le magistrat semblait vouloir amener le joueur algérien à prendre position dans cette affaire politique.
Plus choquant encore, l’avocat de la LICRA s’est permis un jugement de valeur à l’égard de Youcef Atal, l’accusant de « manque de courage » et allant jusqu’à lui reprocher de porter l’écharpe de la Palestine. Ce procès qui a pris la tournure d’une inquisition soulève des questions sur l’équité du traitement réservé à Youcef Atal.
En effet, la relaxe de Christophe Galtier soulève des interrogations sur la manière dont la justice française aborde les affaires de ce genre. L’affaire Youcef Atal met en lumière les lacunes et les préjugés potentiels du système judiciaire, mettant en doute la neutralité et l’équité dans ces procédures. Le verdict à venir dans l’affaire Atal sera scruté de près, car il pourrait apporter des réponses sur la justesse du système judiciaire français.