L’affaire du défenseur international algérien, Ilyes Chetti, accusé en France d’agression sexuelle, a connu son épilogue, ce jeudi 6 avril 2023, et ce, au tribunal d’Angers où le verdict a été prononcé, alors que le dossier a été examiné dans le cadre d’une procédure de Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). D’ailleurs, la femme victime de cette « agression sexuelle » n’était même pas présente, ni représentée au procès.
En effet, le juge du tribunal d’Angers a condamné le défenseur algérien du SCO Angers, Ilyes Chetti à quatre mois de prison avec sursis pour « atteinte sexuelle avec surprise ». Selon la procédure de la CRPC, le juge ne fait qu’endosser la décision du procureur prise avec l’accord de l’accusé qui a reconnu les faits. Et c’est cette reconnaissance qui a donné vie à cette procédure de la CRPC.
Ce verdict est considéré comme lourd, comparativement à l’infraction elle-même, et même le juge qui a homologué la peine, a noté que cette proposition du parquet était un peu excessive. Il a même précisé qu’il s’attendait à une amende ou à un « quantum nettement réduit ». Mais la procédure de la CRPC ne lui donne pas le pouvoir d’intervenir sur la peine.
En fait, la réaction est quelque peu justifiée dans la mesure où ce que le parquet appelle « atteinte sexuelle avec surprise », n’est qu’une « claque sur les fesses » (selon un compte rendu de l’Equipe) qu’une femme a dénoncée dans une boîte de nuit dans la soirée du 4 décembre 2022. Ilyes Chetti avait reconnu les faits dès que la jeune femme a déposé plainte.
Jugé ce jeudi matin à Angers pour des faits d’agression sexuelle, le joueur du SCO Ilyes Chetti a accepté une peine de quatre mois d’emprisonnement avec sursis. https://t.co/jdfTxPGvZl pic.twitter.com/MWCXZpKbKg
— L’ÉQUIPE (@lequipe) April 6, 2023