Algérie – Somalie : Tahar Chérif El-Ouazzani analyse les défis techniques des Verts avant le match crucial

Tahar Chérif El-Ouazzani
Alors que les regards se tournent vers le stade Miloud Hadefi à Oran, où se tiendra jeudi prochain le match entre l’Algérie et la Somalie, dans le cadre des éliminatoires africaines de la Coupe du Monde 2026, Foot-Algérie s’est entretenu avec Tahar Chérif El-Ouazzani, ancien international algérien, vainqueur de la CAN 1990 avec les Verts et participant aux éditions 1992 et 1996. Il a marqué l’histoire du Raja Casablanca en devenant le premier capitaine étranger du club. Entraîneur expérimenté, il occupe depuis 2025 le poste de directeur sportif du MC Oran.
 
Dès le début de l’entretien, Chérif El-Ouazzani n’a pas caché son inquiétude face au niveau de jeu actuel des Verts. Il a exprimé un sentiment partagé par de nombreux supporters : malgré les résultats globalement positifs, le contenu reste en deçà des attentes.

Il a déclaré :

Pour être honnête, comme beaucoup de fans, je ne suis pas pleinement satisfait des prestations de notre sélection. Nous avons les moyens de faire mieux, et ce match contre la Somalie est l’occasion idéale pour corriger le tir, notamment après le match terne face à la Guinée, terminé sur un 0-0 frustrant.

Sur le plan technique, l’ancien milieu de terrain a insisté sur plusieurs points clés. Le premier concerne la ligne défensive, qu’il juge peu rassurante.

Il souligne :

Ce qui m’inquiète le plus, c’est notre défense. Il y a un manque de rigueur, de communication et parfois même de concentration. Si on veut aller loin à la CAN et assurer notre qualification au Mondial, il faut une base défensive solide.
 
En ce qui concerne l’appel de Luca Zidane, fils du légendaire Zinedine Zidane, Chérif El-Ouazzani y voit une démarche stratégique du sélectionneur Vladimir Petkovic.

Il analyse :

Je pense que c’est une manière d’élargir les options et d’instaurer une concurrence saine entre les gardiens. Luca a des qualités évidentes, mais il est encore trop tôt pour parler de lui comme numéro un. Laissons le temps faire son travail.
L’un des sujets les plus délicats abordés reste la relation tendue entre Petkovic et Youcef Belaïli, élément-clé de la sélection. Pour Chérif El-Ouazzani, il est impensable de se passer d’un joueur au talent aussi rare.
 
Il a affirmé avec fermeté :
Pour moi, Belaïli est indispensable. Peu de joueurs peuvent faire la différence comme lui. Les tensions doivent être mises de côté, l’intérêt du pays passe avant tout. Il est temps de rétablir le dialogue entre les deux hommes pour viser un retour triomphal à la CAN.
 
Concernant la rencontre face à la Somalie, l’ancien joueur du MC Oran estime que les enjeux dépassent le simple cadre des trois points. C’est une véritable opportunité de valider mathématiquement la qualification et de donner un signal fort avant les grandes échéances.
 
 Il insiste :
Ce match est une opportunité en or. Il faut le gagner pour sécuriser notre place au Mondial et éviter les calculs lors de la dernière journée. Il n’y a plus de marge pour l’erreur.
 
Nous avons l’effectif pour aller loin, mais il faut retrouver une identité de jeu claire, améliorer nos automatismes et surtout rester concentrés. Le match contre la Somalie est bien plus qu’une simple formalité. Il doit marquer un tournant dans le parcours de cette équipe vers la Coupe du Monde 2026.