Bouanani, Aouar, Benzema… Daniel Riolo commente le choix des binationaux pour l’Algérie

Bouanani, Aouar, Benzema… Daniel Riolo commente le choix des binationaux pour l’Algérie

La vague de ralliement des joueurs binationaux vers l’équipe d’Algérie enregistrée cette semaine a été vécue comme une onde de choc en France. Ce qui est inquiète le plus dans l’Hexagone, ce n’est pas le changement de nationalité sportive des joueurs en elle-même, mais c’est plutôt le fait que la vague touche des jeunes joueurs, et notamment les plus prometteurs.

En effet, c’est ce qui fait grincer des dents dans les milieux footballistiques français. Des jeunes comme Badredine Bouanani de l’OGC Nice, 18 ans, Jaouen Hadjam du FC Nantes, 19 ans et Fares Chaïbi du Toulouse FC, 20 ans, ont tourné le dos aux jeunes catégories de l’équipe de France pour répondre à l’appel de leur pays d’origine.

Mieux encore, un joueur comme Houssem Aouar, le Lyonnais, même s’il ne joue pas vraiment en ce moment et même si son niveau a baissé, son ralliement aux Verts a été accompagné par un discours qui a fait mal et surtout qui fera des dégâts parmi les joueurs binationaux. Quand le Gone a dit avoir regretté d’avoir choisi l’équipe de France, ce n’est pas seulement un sentiment partagé, c’est surtout un rappel à tous les binationaux tentés par les Bleus.

Le traitement contre Benzema bénéfique pour l’Algérie

Il importe de relever également que cette période a été marquée par le traitement réservé à Karim Benzema en coupe du monde et ce qui a été perçu comme une mise à l’écart préméditée, avec même des sous-entendus racistes. C’est ce qui fait dire au journaliste franco-italien, Daniel Riolo, que cet incident du Madrilène est étroitement lié à la vague de ralliement des pépites franco-algériennes vers l’équipe d’Algérie.

«Avec la façon dont Benzema a été traité par l’équipe de France et par Deschamps, il est possible que cela ait joué un petit rôle sur le choix des binationaux », a en effet affirmé Daniel Riolo. « Il y a un problème plus vaste de société où les binationaux, et notamment s’ils sont Algériens, se sentent de moins en moins proches de la France et plus attirés par leurs origines. C’est une tendance », a-t-il ajouté.

Il faut dire que pour les Algériens, cette histoire de KB9 est un mal pour un bien puisque c’est peut-être elle qui va convaincre le Lyonnais Rayan Cherki et le Rennais Amine Gouiri de rejoindre les Fennecs après la Coupe d’Europe Espoirs.