Le procès de Youcef Atal en France tourne au scandale

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Le procès du défenseur international algérien Youcef Atal, poursuivi pour « provocation à la haine à raison de la religion », a eu lieu, ce lundi 18 décembre, devant le tribunal correctionnel de Nice. Les questions posées par le juge et par certains avocats à charge ont scandalisé l’opinion publique, particulièrement en Algérie.

En effet, le président du tribunal correctionnel de Nice donnait l’impression dans certaines de ses questions qu’il voulait faire dire des choses à Youcef Atal. « J’ai une question mais qui n’est pas polémique du tout. On parle des événements à Gaza et pour lesquels vous avez conscience du drame qui se passe. Vous avez publié un tel message quand les commandos du Hamas sont entrés en Israël ? » a questionné le juge qui a anticipé sur son propos controversé en précisant que sa question n’était pas polémique. Pourtant, à travers cette question, le magistrat donne l’impression qu’il voulait amener le joueur algérien à dénoncer l’action du Hamas en Israël.

Youcef Atal harcelé au tribunal

Pire que cela, l’avocat de la LICRA, s’est même permis un jugement de valeur à l’égard de Youcef Atal, l’accusant de « manque de courage », allant jusqu’à lui reprocher de porter l’écharpe de la Palestine. « Vous n’êtes pas qu’un joueur de football, vous avez le droit de vous exprimer et d’avoir une opinion. Je vous reproche aujourd’hui de ne pas avoir le courage parce qu’on ne peut pas avoir de débat. Dans notre dossier, il y a des photos de vous avec une écharpe de la Palestine », a affirmé l’avocat de cette organisation défendant les intérêts d’Israël en France, et ce, sans que le président de séance ne proteste ou ne l’arrête.

Youcef Atal a comparu ce lundi pour « provocation à la haine à raison de la religion », après avoir partagé brièvement une vidéo d’un prédicateur palestinien qui appelait Dieu à envoyer un jour noir pour les juifs. L’Algérien l’a supprimé très vite et a même posté un message d’excuses. Lors de son procès, après près de 2 mois de lynchage politico-médiatique, Youcef a plaidé la légèreté, estimant qu’il n’avait pas regardé la vidéo jusqu’à la fin et que son intention était un message de paix. La procureure a requis 10 mois de prison avec sursis à l’issue du procès dont le verdict a été mis en délibéré pour le 3 janvier.