La JS Kabylie a enfin réagi aux graves incidents ayant émaillé son match contre l’ES Tunis, comptant pour les quarts de finale de la Ligue des champions d’Afrique. Des incidents d’une rare violence qui se sont produits dans les tribunes du stade Radès de la capitale tunisienne alors que les deux équipes s’étaient séparées à la mi-temps sur le score de 0 à 0.
D’ailleurs, la direction du club kabyle a été très largement critiquée après que la CAF ait décidé de reprendre le match, dénonçant son laisser-faire devant un flagrant favoritisme au profit de l’ES Tunis. « Suite aux graves incidents qui ont émaillé la rencontre de quart de finale de la Ligue des champions africaine, disputée hier à Radès entre l’EST et la JSK, nous tenons à apporter des éclaircissements quant à la question relative à l’arrêt de la partie, largement discutée par le public sportif de manière générale, et nos supporters en particulier », a d’emblée affirmé la JS Kabylie dans un communiqué publié ce dimanche sur sa page Facebook.
La JS Kabylie a déposé une plainte
Selon le même communiqué, la délégation n’a pas fait preuve de mutisme puisqu’elle a introduit une plainte auprès des officiels du match, est-il indiqué dans le communiqué du club qui fait un topo du climat qualifié d’apocalyptique qui a régné à la mi-temps. La JS Kabylie cite « traitement hostile envers notre galerie, agressions, supporteurs blessés, déclenchement de feux dans les gradins de la galerie de l’EST, jets de projectiles et artifices de toutes natures qui ont inondé le terrain, actes délictuels des supporters locaux et usage de gaz lacrymogènes par la sécurité locale et qui aura rendu l’atmosphère irrespirable ».
La CAF a persisté pour poursuivre la rencontre
A en croire le communiqué, les dirigeants ont interpellé les officiels de la CAF, mettant en exergue l’atmosphère invivable qui remettait en question la sécurité des supporters et de la délégation. Ils ont même fini par demander l’arrêt du match. « Hélas, les officiels ont persisté dans leur démarche de faire reprendre le jeu en brandissant étrangement les sanctions qui tomberaient sur la JSK en cas de refus de regagner le terrain », ajoute la JS Kabylie.
« Les officiels ont estimé que la violence était concentrée dans les gradins et n’avait pas d’influence sur la sécurité des acteurs sur le terrain, et que la situation était sous contrôle. Suite à quoi, le commissaire au match a ordonné aux arbitres ainsi qu’aux deux équipes de regagner le terrain », a regretté le club kabyle, en précisant qu’un dossier virulent est en préparation « comportant de solides pièces matérielles qui retracent l’enfer de Radès », que la JSK déposera auprès de la CAF dans les prochaines heures.